La gestion du stress/ Partie 2: les troubles du comportement alimentaire : l’obésité (épisode 2)

La dépression: un état à ne pas négliger!

Il s’agit d’une maladie omniprésente dans nos sociétés puisqu’elle touche environ 5 à 20% de la population française (1 personne sur 5 est ou sera atteinte de dépression durant sa vie !). Elle associe tristesse, fatigue, troubles du sommeil et de l’attention et autres idées suicidaires. Il existe une association « positive » significative entre la dépression et l’obésité dans la population générale, mais plus marquée chez les femme. La gestion du stress dans les troubles du comportement alimentaire (dont l’obésité) est à prendre en compte.

Le stress modifie nos comportements alimentaires:

Toutes ces situations de stress sont suffisamment graves et fréquentes pour qu’on les prenne en charge en tant que maladie avec soutien psychologique et /ou une aide médicamenteuse.

En même temps, les fréquentes répercutions métaboliques doivent elles aussi bénéficier d’un accompagnement spécifique. Leurs relations avec l’obésité sont multiples. Elles ne sont pas seulement liées à des comportements adaptatifs dépendant des circuits de la récompense. Elles sont indépendamment responsables de fréquentes sécrétions de neurotransmetteurs, de cytokines et d’hormones d’adaptation. La possibilité de dépense énergétique liée à l’agression (la réaction de stress) va provoquer chez la personne stressée une recherche inconsciente de nourriture. Ce qui est intéressant pour une réponse à un stress physique ne l’est pas pour les situations stressantes psychologiques. La recherche de nourriture existe mais peu d’énergie est dépensée…

Les aliments choisis sont plutôt caloriques et réconfortants et privilégient donc le sucre et la graisse.

Il s’agit en fait d’un comportement inapproprié, responsable de carences importantes en nutriments essentiels et en protides tout en facilitant la prise de poids.

Notre organisme répond à des agressions qui n’existent pas mais il compense tant qu’il peut les pertes énergétiques éventuelles (mais non réelles) afin de se préparer à une nouvelle agression, similaire (mais hypothétique) ; ces agressions entraînent les personnes stressées dans une spirale inconsciente mais infernale qui associe souffrance psychique et inadaptation métabolique

Agir sur les situations de stress pour mieux lutter contre l’obésité:

Les situations stressantes, en déclenchant des réponses spécifiques et multiples, entretiennent du fait de leurs répétitions (ou de leurs reviviscences) des états inflammatoires chroniques et des comportements dont les conséquences vont dans le sens de la prise de poids, notamment au niveau viscéral.

Chez la plupart des malades, stress et obésité évoluent dans le sens de l’aggravation. Plus qu’aucune autre cause de prise de poids, toute prise en charge nécessite une enquête psychologique en prérequis.

En résumé, liens entre la gestion du stress et l’obésité:

Le stress:

  • interfère avec les fonctions exécutives et d’autorégulation conduisant à des comportements alimentaires inappropriés
  • induit une consommation d’aliments riches en matières grasses ou en sucre
  • diminue l’envie d’activité physique régulière
  • raccourcit le temps de sommeil (et augmente le temps potentiel d’alimentation)
  • déclenche des changements au niveau de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien
  • stimule la production d’hormones biochimiques et de peptides tels que la leptine, la ghréline et le neuropeptide Y, entre autres.
  • provoque des comportements de compensation sous le contrôle des sécrétions de dopamine impliquée dans les circuits de la récompense. Il est à l’origine de recherche de plaisirs faciles souvent alimentaires (mais aussi tabac, drogues, jeux, sexe…) éphémères donc répétés, inapaisables donc augmentés, solitaires et facilement accessibles, en tout cas pour les aliments.

L’évidence d’un stress, quel qu’il soit, oriente les objectifs de perte de poids vers un accompagnement et un soutien psychologique soutenu et des choix de changements alimentaires appropriés. Il est certain que sans projet d’accompagnement adapté, la perte de poids désirée par une personne anxieuse aboutira difficilement.

Le retentissement psychologique de la personne obèse emmêlée dans sa culpabilité, ses doutes esthétiques et son handicap physique nécessite une intervention rapide et précoce.

Quelle place pour la sophrologie ?

La Sophrologie est incontournable dans la boulimie et de manière générale dans les troubles du comportement alimentaire. Elle apporte un chemin doux, compréhensif, respectueux des douleurs (du corps, du cœur, de l’âme et de la tête) tout en ancrant une réalité concrète réelle et ressentie comme neutre. Dans le parcours de de soin le patient est encore « coupé », il doit sauver son corps, en priorité Le reste vient après !

Ors, un corps simplement sauvé n’est pas un patient sauvé (du tout!). La sophrologie va permettre de recoller les parties dissociées. Ce travail va souvent se faire en complément d’un accompagnement avec un psychologue/psychiatre.

Principes de base en sophrologie:

Le principe de la réalité objective : incontournable avec un patient obèse, même si la réalité peut surprendre. Sa perception du monde est très particulière et très contrastée. Elle varie beaucoup selon ses émotions qui sont de grandes montagnes russes.

Le principe d’adaptabilité : Ce principe est avant tout celui du Sophrologue expérimenté qui accompagne la personne. Le patient « obèse » est très rigide, très process, l’adaptabilité est ors de sa vie quotidienne.

Le principe d’action positive : Il s’exprime de deux façons possible avec la personne obèse : Premièrement en lui offrant la possibilité de porter un regard différent (voir plusieurs regards différents) sur l’obésité, sa vie. Deuxièmement en l’appliquant dans nos guidances. C’est quelque chose qui se vit plus qu’il ne s’exprime.

Le principe du schéma corporel comme réalité vécue : On parle du schéma corporel intérieur et extérieur. C’est le principe qui se fait le plus discret au début. C’est un travail pas à pas pour amener au corps. Ce principe fondamental n’est pas évité, il est juste travaillé différemment.

En Sophrologie, la phénoménologie est au cœur de l’accompagnement : « Observer et accueillir tout ce qui se présente sans jugement ni à priori, comme si c’était la toute première fois » disait le Professeur Caycédo.

Lors des séances, nous allons accompagner la personne à développer ce double regard : ce que je vis à intérieur et ce qui se vit à l’extérieur. Cela signifie apprendre à être conscient de tout ce qui se manifeste en soi à chaque instant en respectant ces parts de soi qui s’expriment sans pour autant s’y identifier et s’y attacher. Tout ce qui se présente est juste ici et maintenant. Il s’agit de percevoir, vivre et expérimenter impermanence.

Pendant les séances de sophrologie:

Sous l’effet du stress du début de l’accompagnement, la personne peut se renfermer et rester impavide. Sans que rien ne semble se passer. Pour autant ca ne veut pas dire qu’il ne se passe rien. De la même façon, la personne peut ne pas être très loquace. A l’inverse, certaines personnes qui sous l’effet du stress du début d’accompagnement, vont devenir bavard et ne pas donner d’informations sur les ressentis et impressions de la séance. Dans un corps chamboulé et un mental qui déborde, un « rien » peut être une sensation « extra-ordinaire »..surtout dans cette problématique. Le plus important au départ, c’est de créer une espace d’accueil inconditionnel qu’il pourra investir quand il sera prêt et la confiance. Alors, va se créer et le travail va pouvoir continuer.

Dans l’accompagnement sophrologique, l’écoute active (Carl Rogers) est un principe de base. Le principe de base est l’acceptation de l’être unique que représente la personne qui est en séance. L’écoute active se base sur la reformulation sans interprétations, sans jugements. En mettant à leur juste place les émotions. Le reformulation basée sur les propos qui sont réellement partagé (donc en reconnaissant et respectant la réalité objective de la personne) permet d’offrir à l’autre le sentiment d’être compris, vu, reconnu dans ce qu’il vit. Ça l’aide à cheminer dans ses ressentis, dans la mise en mots de ce qu’il traverse. L’écoute active participe à cette espace de liberté.

A partir du principe selon que l’Homme a naturellement les ressources nécessaires en lui et qu’il sait les utiliser naturellement, l’accompagnement permet de relancer cette connexion à des ressources auxquelles l’accès est entravée.

A partir de là, le Sophrologue respecte son rythme. Il a des outils pour aider la personne. Ces outils sont mis à disposition de la personne reçue et est élaboré pas à pas, à son propre rythme. On travaille la respiration, la corporalité et le mental..

Mon travail:

En tant que sophrologue caycédienne, je vous propose cette accompagnement au sein de mon cabinet à Toulouse. :Un lieu rassurant, une écoute active et une méthode qui pourra vous accompagner en douceur et à votre propre rythme.

Vous pouvez me contacter par téléphone au 06.80.1408.86 pour prendre rendez-vous ou pour avoir plus de renseignements. Vous pouvez aussi prendre rendez-vous directement sur mon site dans la page Contact.