La gestion du stress/ Partie 2: les troubles du comportement alimentaire : l’obésité (épisode 1)

Introduction :

La Sophrologie permet d’accompagner les personnes qui ont des troubles du comportement alimentaire en partenariat avec les médecins spécialistes, les nutritionnistes et naturopathes.

Aujourd’hui, je vous propose d’évoquer la prise de poids car c’est un fait que l’obésité puisse être associée à une réponse modifiée au stress. Et inversement…

Vous vous interrogez sur votre prise de poids et vous ressentez que cela vous angoisse au fur et à mesure de la progression des kilos. Vous en avez pris conscience mais vous ne trouvez pas de solutions. Votre anxiété augmente et vous sentez que votre santé se dégrade : fatigabilité ? Irritabilité ? troubles digestifs ? perte de libido ? Etc.

Mais quel est le rapport entre la gestion du stress et obésité ? Le stress amplifie t’il ce phénomène ou le provoque-t-il ?

Avant de répondre, il faut avant tout définir ce que sont les différentes situations stressantes.

Qu’est ce que le stress exactement ?

Le stress est selon le professeur Caycédo « l’ensemble des réponses psycho-physiques vis à vis d’une situation désagréable (stress négatif) ou agréable (stress positif) que ce soit dans le cadre social ou personnel. ».

Cette réponse à cette situation peut donc être différente selon les personnes. Le plus important est que chaque évènement jugé « stressant » doit être suivi par une phase de récupération. Lorsque celle ci ne s’effectue pas normalement, le stress s’installe et devient chronique.

Le stress c’est Moi !

On qualifie un stress en fonction de son intensité en terme objectif mais également en fonction de la réponse que chacun d’entre nous apportons à celle-ci. La même situation peut entraîner des réponses différentes pour chaque individu. Le stress dépend donc de « Moi » !: de mon état physique, mental, émotionnel ainsi que de ma prédisposition à être dans le bien-être ou dans le mal-être.

Au lieu de chercher le coupable à l’extérieur, la sophrologie vous permet de renforcer vos facultés d’adaptation et de réponse au éléments agressifs.

Le médecin Hans Selye (Endocrinologue et inventeur de la théorie du stress à Montréal) : « le syndrome général d’adaptation) précise aussi que le stress est une « « réponse non spécifique de l’organisme aux exigences de l’environnement ». Cela représente « l’ensemble des réponses physiologiques à des agressions qui permettent de mobiliser les défenses de l’organisme pour maintenir ou rétablir un équilibre menacé par des contraintes internes ou externes ».

Dans notre quotidien nous sommes en permanence sollicité par de la sur-information, par de la surconsommation et par toutes sortes de technologies polluantes (au sens physique et psychologique). L’accumulation dans le temps de ces situations évaluées comme stressantes (sans phase de récupération) empoisonne véritablement notre bien-être et épuise notre organisme  : inflammation et agressions cellulaire multiples et diverses (phénomène du stress oxydatif).

La peur : une autre forme de stress?

La peur est une émotion. Chaque émotion a une fonction dans notre organisme. La peur est donc une réponse à un danger réel ou perçu comme tel. Elle est le ressenti conscient immédiat après un stress évalué comme potentiellement dangereux. La peur est une conséquence de l’évidence du danger.

Dans notre monde contemporain, la peur est omniprésente et amplifiée du fait de la multitude de situations possiblement stressantes, vécues ou interprétées comme dramatiques. Des études en neuro-imagerie ont établi que le cerveau ne faisait pas la différence entre les situations vécues et celles imaginées. La réponse chimique, hormonale est la même !

Le danger évoqué, vécu par d’autres mais amplifié par les images quotidiennes visibles en boucle, change le caractère des plus fragiles dans un monde pourtant de plus en plus protégé.  Notre cerveau s’affole devant les reportages montrant des cataclysmes naturels, des guerres et une planète mise à mal dans un monde impitoyable.

La peur quotidienne au fur et à mesure des années crée un risque d’épuisement de l’organisme avec dégâts neuronaux et cognitifs liés à un état inflammatoire chronique.

Exemple:

Une peur « dépassée », endémique, particulièrement grave du fait des conséquences sévères qu’elle provoque : un stress particulier du fait de son adaptation inefficace et difficilement identifiable par celui qui en souffre mérite d’être décrit. Il s’agit du stress post-traumatique.

Stress post-traumatique: déclencheur dune prise de poids?

Gestion du stress et obésité. Qu’est ce qu’un stress post-traumatique? Il s’agit d’un état consécutif à un événement psychologiquement hors du commun. Le sujet a été témoin ou a été confronté à un événement ou à des événements durant lesquels son intégrité physique ou psychique a pu être menacée.  Sa réaction à l’événement s’est traduite par une peur très intense et des comportements inappropriés dans la vie courante. Ca peut générer des cauchemars répétés et la reviviscence de la période stressante. Il s’agit d’un véritable handicap psychique.

Le trouble de stress post-traumatique est donc un état psychologique déclenché par un événement traumatisant.  Sa prévalence serait d’environ 8% dans la population adulte américaine (3) mais d’environ 30% chez les anciens combattants de la guerre d’Irak ou d’Afghanistan (2).  Les différentes crises vécues ces dernières années (COVID-19, attentats, etc…), amplifiées par leurs médiatisations les aggravant dans une ambiance jamais atteinte de peur sociale et climatique, exacerbent les possibilités de réponses psychiques inadaptées. 

Et la prise alimentaire ?

La prise alimentaire inappropriée est souvent une réponse. Les histoires personnelles de viols ou de maltraitances se dévoilent sous l’influence de mouvements tels que « MeToo ». Ou bien encore le récent rapport (Sauvé) de la « Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église ». Ces cas dévoilés représentent un « réservoir » encore silencieux et probablement sous-évalué d’adaptations psychiques partielles et inhibées. Avec parmi elles de nombreux stress post-traumatiques non diagnostiqués et non traités mais compliqués, notamment de troubles métaboliques.

Des études font état de taux plus élevés d’obésité, de dyslipidémie, d’hypertension, de diabète et de maladies cardiovasculaires parmi ces malades  Manger comme moyen de faire face à ces épreuves peut être un facteur explicatif étayé par des études neurologiques confirmant que l’ingestion d’aliments riches en graisses et en sucre atténue les sentiments de détresse en déclenchant des réponses de récompense dopaminergiques (5).

Le stress post-traumatique est fréquemment aggravé par la dépression et il est plausible que la combinaison des deux maladies soit associée à des risques supplémentaires liés au poids. La gestion du stress reste donc un élément centrale dans la prise en charge globale d’une personne souffrant d’obésité.

Suite dans le prochain article….

Si vous avez des questions concernant la gestion du stress et l’obésité, vous pouvez me contacter. Je suis sophrologue caycédienne et nous en parlerons ensemble pour voir si la sophrologie peut vous aider. Mon cabinet de sophrologie se trouve à Toulouse, au niveau du quartier des Minimes. Prenez rendez-vous sur la page « Contact » ou bien téléphonez moi au 06.80.14.08.86.

A bientôt