La sophrologie et les enfants

Contenu :

  • Repérer les symptômes de stress chez votre enfant
  • Décrypter ce qui est source de stress dans la vie de votre enfant
  • Soulager la charge qui pèse sur les épaules de votre enfant sans le culpabiliser
  • Faire appel à un sophrologue pour qu’il lui transmette des techniques pour être plus conscient de leur corps

Quelques chiffres (Ipsos Enquête novembre 2022) :

Chez les adolescents :

  • Un adolescent sur deux souffre de symptômes d’anxiété ou dépressif. Tous les indicateurs d’anxiété sont en expansion depuis la COVID.
  • Un adolescent sur trois est en suspicion d’anxiété généralisé (1/4 en 2021) et ça concerne davantage les enfants de milieu défavorisé.
  • 17% des adolescents déclarent être envahis par des idées suicidaires (1/10 en 2021).
  • Plus d’un adolescent sur trois déclare avoir été victime de cyberviolence (tout type de réseaux sociaux)
  • Un adolescent sur quatre déclare n’avoir personne avec qui échanger sur leurs problèmes.
  • Augmentation des comportements addictifs et des cyberviolences (téléphone, cigarette, boisson).

L’école est un des premiers lieu de stress pour les enfants. On peut observer qu’ils ne veulent plus aller à l’école par exemple. Ils peuvent avoir une angoisse rien qu’à l’idée d’aller à l’école. Ils vont à l’infirmerie juste pour souffler. En primaire il n’y a pas d’infirmière. Au collège, les infirmières se partagent différentes structures.

Face à l’actualité, l’incompréhension reste le sentiment le plus fort chez ses adolescents stressés. Tandis que l’angoisse et la peur progressent entre 2021 et 2022. Ils ne comprennent pas tout ce qui se passe. Ils subissent l’actualité. La peur peut créer de la sidération car aucun discours qui désamorce.

Le stress et la pauvreté

  • 57% des français reconnaissent avoir déjà vécu une situation de pauvreté.
  • En 2022, 85% des français craignent des situations de pauvreté plus importants pour les générations futures.
  • 44% des enfants de 8 à 14 ans pensent qu’il y a des personnes pauvres dans leur famille et 65% dans leur école.
  • 50% considèrent qu’il y a beaucoup de pauvreté en France.

Tous ces chiffres poussent ces enfants et adolescents à ne pas être confiants en leur avenir. Mais c’est avec ça qu’ils vivent tous les jours leur vie ! C’est latent en chacun d’entre eux.

La COVID :

Il faut se rappeler que pendant plus d’un an les enfants ont porté toute la journée un masque. Et ceci cinq jour par semaine. Ca a un effet direct sur la respiration et l’oxygénation du cerveau. Le corps va moins bien réguler le niveau de stress qui est présent. On peut donc voir apparaitre des troubles liés à une sous oxygénation.

Le stress chez les adolescents :

Le stress est une réaction physiologique de l’organisme pour s’adapter à différentes situations rencontrées au cours de la vie en régulant les hormones :

  • l’adrénaline qui créée un surcroit d’activité corporel. Ca booste l’organisme face à une situation. Ca envoie de l’information pour la sécrétion de la cortisol, hormone du stress. La surdose d’adrénaline créé de l’angoisse, de la colère, un sentiment de peur. Le corps est en hyper vigilance et ce corps se met en capacité d’attaquer ou de se replier.
  • La Cortisol aide le système à s’autoréguler et aide à calmer le stress. Son taux élevé amène un sentiment de découragement, de tristesse et de stress. La personne se sent abattue et elle imagine sans le conscientiser qu’elle est en situation de danger (c’est le corps qui a cette information). Ca déclenche notamment des malaises vagales, des colères, des peurs irrationnels, de l’énurésie et des troubles du sommeil.

Comment s’adresser aux enfants ? Avec quel impact ?

Quand un mineur est reçu par un sophrologue la première fois, il est reçu en la présence d’un parent. En fonction de son âge, le sophrologue explique au(x) parent(s) et à l’enfant que la séance peut se faire en leur présence afin d’aborder tout de suite la question du stress. Le sophrologue explique toujours le stress en présence du parent et de l’enfant car ça fait prendre conscience que tout enfant qu’il est, il peut lui aussi être perméable au stress et avoir des comportements en relation avec son niveau de stress et d’anxiété. Exemple : la colère est un moyen de décharger tout le stress accumulé toute la journée ou ces derniers jours. Les pleurs sont aussi un moyen de décharger le stress.

Le sophrologue peut passer par des images, des personnages comme un héro, connus de l’enfant pour expliquer le fonctionnement du stress. Il le met en situation et peut alors décrire un héro qui se lève, qui fait des erreurs, qui est en retard, qui fait tomber du matériel, etc. Le héro se met en tension. Puis il part en courant à son travail à sa mission du jour. Les tensions augmentent dans son corps. Si son corps est trop tendu, il ne peut plus réaliser sa mission et corps explose !! De mauvaises décisions sont prises, l’enfant est figé et il ne sait plus quoi faire.

Tout ça permet de présenter différents agents stresseurs psychiques: « dépêche toi ! Fais tes devoirs! Range ta chambre ! Brosse toi les dents ! » etc.

Les agents stresseurs

Les agents stresseurs physiologiques: ils sont sensibles au bruit, à la lumière, aux odeurs, à la présence d’autres personnes autour d’eux, etc.

On peut donner un exemple aux parents: un collègue qui vient leur parler et qui les dérange. Ca créé une source de stress et génère une micro tension.

La récréation est une source sonore très importante donc pas forcément source de détente. On parle aussi de la digestion alors qu’on leur demande d’être concentré. Ils sortent de l’école, il faut faire les devoirs, se laver, manger et aller se coucher. La journée de l’enfant est organisé de manière très pleine et serrée. En fin de journée, il est en état de stress important. Ca justifie des difficultés à s’endormir. Surtout si on les met devant la télévision ou autre écran bleu. L’enfant n’a pas eu le temps de souffler. Il peut donc être encore en suractivité à la maison. Il saute partout parce que ca lui permet de décharger naturellement. Mais c’est inadapté pour le corps de l’enfant et la situation familiale parce que le parent a eu aussi sa journée.

Il faut que le parent comprenne tout cela et que le stress chez son enfant est aussi lié au stress des parents.

C’est tous les jours qu’on doit vérifier l’impact du stress et l’amélioration comme quand on se brosse les dents ! Tous les jours on doit prendre soin de son corps et l’aider à décharger toutes les tensions accumulées dans la journée. C’est une routine du quotidien de l’enfant et de l’adulte qui l’accompagne.

Il faut donc inclure le parent dans la pratique des exercices pour qu’il l’accompagne car le parent aura compris ce qui est en jeu.

Qu’est ce qui stress les enfants et les adolescents ?

  • Les petits stress du quotidien. Lorsqu’il va à l’école, l’enfant ne se réveille pas à l’heure de son horloge biologique. Il se réveille parce que les parents se réveillent et doivent aller travailler. Le réveil peut donc être source de stress. Il va devoir s’habiller, se préparer, déjeuner, prendre son cartable, etc. Les parents peuvent parfois dire » Allez ! Dépêche toi!« . Ca a un impact sur l’enfant alors que les enfants ne sont pas naturellement actifs dès le matin….surtout pour aller à l’école ! L’école n’est pas qu’un espace de jeu ni un moment où ils vont voir seulement leurs copains. Il y a le changement de température (il peut faire froid dehors et le corps doit s’adapter), dans la classe il y a du bruit. Et au fur et à mesure il y a la promiscuité, les odeurs et tout ce qui est lié à la scolarité, tout ce qui est lié au « bien faire ».
  • Notion de performance qui se rajoute au stress.
  • Les problèmes familiaux.
  • La relation et la comparaison aux autres. Le poids des stéréotypes de genre. Ce qu’ils sont…ou ce qu’ils ne sont pas…Exemple: quand ut es un garçon, tu n’as pas le droit de pleurer !
  • Les ruminations mentales dont les enfants parlent peu. Comment les autres me regardent ? Que vont ils dire de moi ?
  • L’éducation par la peur de la part des parents: tu seras punis si tu ne fais pas ça, privé de…menaces d’une fessé, je vais me mettre en colère !
  • Les enjeux de la réussite scolaire : peur de l’échec scolaire. Surtout face à la pauvreté des familles, leur enfant doit être bon pour avoir un métier et gagner sa vie. Ou bien l’inadéquation de l’enfant surdoué qui s’ennuie !
  • Prédisposition génétiques: certains enfants sont plus sensibles aux bruits par exemple. Il y a aussi des enfant sensibles aux contacts avec certaines personnes car ils captent sensoriellement autour d’eux de manière plus importantes. Les enfants sont des capteurs sensoriels plus important que l’adulte. Ils sont donc plus rapidement plus en posture de tension.

Les symptômes de stress chez l’enfant et l’adolescent :

  • Tensions et douleurs musculaires.
  • Se ronge les ongles.
  • Troubles de l’humeur.
  • Maux de ventre et maux de tête.
  • Troubles du sommeil.
  • Baisse de concentration, d’attention de de vigilance.
  • Troubles alimentaires : perte d’appétit et de plaisir.
  • Comportement apathique ou agressif.
  • Inquiet, il pose beaucoup de questions.
  • etc.

Identifier avec l’enfant ce qui le stress :

Les stresseurs psychologiques :

  • Comment ça se passe à la maison ? à l’école ? Est ce qu’il a l’impression qu’on lui met la pression ? Se met il tout seul de la pression ? Cherche t il à avoir des résultats scolaires plus qu’il n’est capable de fournir? Etc.
  • des changements dans sa vie : déménagement, changement de copains, décès, naissance, etc.

Stresseurs physiologiques :

  • les différences d’intensité du bruit (bruit permanent, cris, chuchotement, voir ce qui l’agace)
  • la luminosité. Préfère t il quand il fait jour ou nuit ? Les néons ont ils un impact sur l’enfant ?
  • Les odeurs et les gouts qu’il ne supportent pas. Et d’autres qu’il aime ?
  • La proximité des autres a t il un impact sur lui ? Quand la tristesse ou la colère des autres le gagne par exemple. Ou quand les autres enfants rentrent dans son espace personnel/ intime. Voir la distance la plus confortable pour lui.
  • Changement de température et les conditions climatiques : la pluie par exemple peut amener plus de tristesse. Le vent a aussi un impact.

Faire exprimer l’enfant sur ce qu’il ressent :

Faire écrire les symptômes physiques adaptés à son âge. Voir quelles sont les parties du corps qui ne vont pas bien.

Lui faire évaluer les symptômes émotionnels: son niveau de tristesse, de peine. Sa colère, ses peurs, son énergie.

On peut lui demander s’il y a un moment particulier de la journée où il est vraiment tendu, stressé.

On peut également faire la même chose en décrivant un de ses parents. Que perçoit il de ses parents ? Est ce qu’ils sont en colère, tristes ? On peut même demander à l’enfant s’il faisait faire à ses parents ses exercices, si ca fonctionnerait !.

On peut enfin faire exprimer l’enfant sur ce qu’il ressent pour chaque domaine du moins joyeux au plus joyeux pur : les devoirs, le sport, le quotidien, la famille, les amis, l’école.

Concrètement, on peut demander aux parents de noter les comportements problématiques pour eux et qu’ils souhaiteraient que leur enfant aille mieux. D’une séance à l’autre, leur demander de regarder qu’il y a une amélioration. Car souvent les parents trouvent ça normal les changements mais ne l’actent pas.

https://www.eveillons-notre-nature.fr/

Prendre soin de soi c’est maintenant ! Les enfants sont notre avenir…

Contactez moi au 06 80 14 08 86.

Belle journée à vous !